Le 1er Maire de Coupvray

 Suite à la loi du 14 décembre 1789, les anciennes paroisses prennent le nom de communes à la tête desquelles se trouvent un corps municipal composé de :

  • un Maire, élu pour 2 ans par les citoyens « actifs » (Les hommes de plus de 25 ans payant des impôts supérieurs ou égal à 3 journées de travail), rééligible une fois puis doit attendre 2 ans avant de se représenter.

  • de membres du Conseil Général de la commune, élus pour 2 ans parmi les habitants qui paient un impôt de 10 jours de travail. Il est renouvelé par moitié tous les ans.

 

Elections de Coupvray

Un dimanche de février 1790 , le matin, les citoyens "actifs" de Coupvray sont réunis dans l'école. A l'appel de leur nom, il viennent déposer leur bulletin pour élire les 13 conseillers Généraux (municipaux). Puis la procédure reprend pour l'élection du Maire.

S'il y a ballotage, les électeurs reviennent l'après midi pour un second tour.

Les archives de Coupvray ne nous sont pas parvenues): nous ne connaissons  pas les résulats en détail..

Cette période était encore royaliste et catholique, aussi ne faut-il pas s'étonner que la population  de Coupvray a reconduit l'organisation ancienne à savoir le curé Louis Germain PILLON comme maire et au conseil municipal les membres de la fabrique (structure paroissiale composé de fidèles qui gère les biens de l'église dans la paroisse).

 Mais quelques mois plus tard, le curé Pillon, accusé d'avoir sous estimé ses revenus (la 2e fortune de Coupvray) lors de la Contribution Patriotique,  sera poussé à la démission et remplacé par le notaire Nicolas Denis MINARD.

 

A gauche, PILLON Curé; A droite PILLON: Maire
A gauche, PILLON Curé; A droite PILLON: Maire

Louis Germain PILLON

Louis Germain Pillon est né à Meaux en juillet 1744, et a été ordonné prêtre le 17 septembre 1768  avant de desservir la paroisse de Coupvray en février 1782.  Il est sensible aux idées «progressistes » puisque, curieusement, on le trouve, avec d’autres curés, comme  membre de la loge du Grand Orient de France à Meaux.

 

Il refuse de prêter le serment à la constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790 et le 24,  il part se cacher à Meaux. Il s'enfuit en Suisse  en 1793. 

Après la signature du concordat entre Napoléon et le pape Pie VII  Louis Pillon revient d'exil en aout 1802  pour reprendre aussitôt  son service à Coupvray. Il y décédera le 8 février 1815 à 71 ans et est inhumé dans le cimetière municipal.