Cette ferme située au bout de la rue de Montry date de 1584 et est due à la construction du Château de Coupvray.
Henri III de LENONCOURT, seigneur de Coupvray, désirait construire un château au milieu d'un parc correspondant mieux à son rang que la petite maison seigneuriale près de l'église. Il échange la ferme des Hautes-Maisons de Coupvray qui s'étend derrière sa demeure aux Minimes dits "les Bonhommes"
C’est à savoir que le dit prieur entend bailler par ledit tiltre d’eschange audit sieur de Lenoncourt pour ferme des haultes maisons qui se consiste en ung corps d’hostel à hault estaige couvert de thuilles contenant trois travées ou environ, granges, estables et bergerye tant couvertes de thuilles que chaulme, partye d’iceulx en ruine, court, jardins …
Dans cet échange, bien que la ferme des Hautes Maisons soit partye d’iceulx en ruine Henri de LENONCOURT doit faire reconstruire sur la terre qu'il donne en échange, une nouvelle ferme le long du chemin de Montry.
Ce sera fait en 1584 puisque Henri de Lenoncourt passe un marché avec un maçon de Dampmart Pierre PIGOUT.
Fut présent en sa personne Pierre Pigoust maitre maçon demeurant à Dapmard , lequel confesse avoir fait le marché et promesse à haut et puissant Sr Messire Henry de Lenoncourt … de faire et parfaire, bien et dûment de son état de maçon, les murailles de maçonnerie qu’il convient faire aux bâtiments que mon dit seigneur fait édifier de neuf … ensemble les couvertures de tuilles tant desdits bâtiments, granges, écuries, qu’aux dits bâtis, cloisons et planchers qu’il conviendra faire à iceulx bâtiments, travailler à la confection d’iceulx
Les Minimes de Vincennes resteront seigneurs des Hautes Maisons jusqu'à la révolution. Quand à la nouvelle ferme, elle sera nommée par les habitants de Coupvray « ferme des Bonshommes » .
Les biens des religieux sont saisis et une estimation est réalisée par Louis Jacques MARNET, laboureur, et Charles SCOQUART géographe arpenteur, à savoir : la ferme contenant cuisine, salle, escalier entre deux, ecuries bergeries, granges à blé et avoine, toits à porcs, poulaillers et colombier formant basse cour, ayant son entrée par une porte charretiere, clos, verger, et potager en tout 3 arpents + 228 arpents de terres, vignes et prés en dépendant
Le 4 mai 1791, les frères TOURTEAU achètent, la ferme vendue comme bien national. Ils donnent bail à loyer à Abraham LEPOIVRE et son épouse Marie Victoire LANTENOIS sur 55 arpents 21 perches pour la somme de 1200 livres.
En décembre 1792 les biens de Tourteau d'ORVILLIERS, sont confisqués. La ferme des bonshommes est reprise comme biens national en 1794
La ferme restera dans les mains des chatelains jusqu'en 1961. Elle sera louée ç des agriculteurs.
De retour en France, en juin 1805 Jean-Louis TOURTEAU d'ORVILLIERS et Jean-Baptiste TOURTEAU de SEPTEUIL se partagent leurs biens communs : la terre de Coupvray et ses dépendances reviennent au marquis d'ORVILLIERS.
Etienne Guy de TURENNE d'AYNAC vend le domaine de Coupvray, dont la ferme des Bonshommes en février 1869 au 3e Duc de TREVISE.
La ferme des bonshommes est cédée de son vivant par François Emmanuel de KERVEGUEN le 31 décembre 1941 à sa fille Madame MAURIN de BRIGNAC.
Devant le nombre croissant s'incendies dus aux toits de chaumes, les maisons d'habitation doivent etre couvertes de tuiles.
la marquise d'ORVILLIERS transforme la ferme des Bonshommes en tuillerie à partir d'une veine de glaise derrière la ferme de 1848 à son décès en 1862. C'est une famille de tuilliers, Louis DODIÉ et son domestique Victor BAUCHY. qui occupent la ferme.
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